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Une tradition macho de nos évêques





On nous apprend que l’homme dominera sur la femme… que cette horrible perspective vient de la bible dans le livre de la Genèse 3, 16…

A y lire vraiment ce qui y est écrit on se dit que vraisemblablement c’est le côté macho des clercs qui est sublimé dans une interprétation hors sol du texte canonique de la sainte bible catholique !

Déjà la « bible officielle liturgique » publiée en 2013 par nos évêques francophones n‘avait pas voulu écrire que les femmes ont bien une âme[1]… contrairement à certains bruits qui couraient autrefois dans les familles catholiques… au temps pas si lointain où on disait encore mademoiselle et où l’âme existait encore dans le parler de l’église en France…

« dominera de toi »… et non « dominera sur toi »…

Enorme erreur encore de la « bible officielle liturgique » de nos évêques francophones publiée en 2013, d’introduire en (Livre de la Genèse 3, 16) une domination de l’homme sur la femme, en traduisant faussement par « il dominera sur toi [2]»… alors que le texte saint de la nova vulgata “typique” catholique ne l’enseigne aucunement en signifiant « il dominera de toi »… : « A la femme-mulier[3] il a dit : Je multiplierai tes peines et tes conceptions : dans la douleur tu enfanteras les fils, et vers ton homme sera ton appétit, quant à lui-même il dominera de toi. [4]» (Livre de la Genèse 3, 16).

Car ce bien mal connu « il dominera de toi (dominabitur tui) » est en fait libérateur à traduire en vérité. En effet le génitif « tui » écarte toute domination d’Adam sur Eve mais introduit au contraire une relation de dépendance d’Adam envers Eve !

Comme le verbe « dominabitur » a toujours un sens actif et non passif, dans la bible, le sens est « l’homme dominera dépendant de toi »… donc le texte saint de la nova vulgata “typique” catholique enseigne que l’homme exerce une domination sous la dépendance de la femme… ce qu’il est possible encore de comprendre par cela : que l’homme dominera en appartenant à la femme… La nova vulgata “typique” catholique n’écrit pas ici que l’homme domine la femme.

On peut croire dans ce verset « que l’homme dominera » de cette domination attribuée à l’homme et à la femme en (Livre de la Genèse 1, 28) sur la terre et sur tous les animaux : en effet, jusqu’ici dans la sainte bible c’est seulement en (Livre de la Genèse 1, 28) que le verbe dominer est employé, Dieu demandant à l’homme et à la femme d’exercer la domination par les verbes « soumettez (subicite) » la terre, puis « dominez (dominamini) » tous les animaux.

Cette dépendance de l’homme envers la femme est ontologique parce qu’elle vient de la création ainsi de l’homme, et de la femme comme aide-secours de l’homme… cette vocation est donnée par le Créateur : « Le Seigneur Dieu a dit aussi : Il n’est pas bon d’être homme seul, que je lui fasse une aide-secours semblable à lui”. [5]» (Livre de la Genèse 2, 18). Ainsi l’homme est dépendant de la femme qui est son aide-secours… mais cette dépendance doit se vivre sans domination de l’homme par la femme selon saint Paul… : « … ; mais d’enseigner je ne permets pas à la femme-mulier ni de dominer dans l’homme, mais d’être dans la tranquillité. [6]» (1 Timothée 2, 12). A propos de cette non permission biblique que les femme-muliers enseignent… non permission qui nous semble aujourd’hui abusive… on comprend que saint Paul annule cette non permission d’enseigner aux femmes qui ont été sauvées en étant mères quand elles sont prévaricatrices [7], c’est-à-dire quand elles ne satisfont pas à leurs devoirs, à leurs obligations : « ; mais d’enseigner je ne permets pas à la femme-mulier ni de dominer dans l’homme, mais d’être dans la tranquillité. Car Adam premier a été modelé, ensuite Eve ; et Adam n’est pas conduit à part, mais la femme-mulier a été conduite à part dans la prévarication. Mais elle sera sauvée par la génération de fils (Ndlt : au pluriel), si elles auront persévéré dans la foi et la dilection et la sanctification avec sobriété. [8]» (1 Timothée 2, 12-15). Il existe des femmes docteurs de l’église, les saintes Hildegarde de Bingen, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux… ces femmes sont toutes des saintes et ne sont donc pas prévaricatrices… preuve qu’est vraie notre compréhension ci-dessus de l’annulation par saint Paul de la non permission d’enseigner aux femmes sauvées de la prévarication. Donc, de même par exemple que les épiscopes devraient être sélectionnés sur des critères apostoliques comme avoir de la bonté et être justes et saints, etc. (voir [9]) et avoir le charisme par l’Esprit-Saint de docteurs[10], etc. (voir [11]) selon saint Paul, de même les femmes devraient être sélectionnées sur ces critères afin de pouvoir enseigner, elles ne doivent pas être prévaricatrices, et elles doivent avec sobriété avoir persévéré dans la foi et la dilection et la sanctification.





Par Arnaud Barbey le 27 novembre 2022










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[1] Lire mon article à la page : blog.arnaud-barbey.fr : Les femmes ont une âme en dépit de la bible des évêques français

[2] La « bible officielle liturgique » de nos évêques francophones publiée en 2013 écrit en (Livre de la Genèse 3, 16) : « Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « Je multiplierai la peine de tes grossesses ; c’est dans la peine que tu enfanteras des fils. Ton désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. » »

Ajoutons une autre trafication très grossière, celle d’écrire faussement : « Je multiplierai la peine de tes grossesses ; » au lieu « Je multiplierai tes peines et tes conceptions : (Multiplicabo aerumnas tuas et conceptus tuos:) »… Conformément au vice actuel très répandu, cette « traduction » édulcore le plus possible tout ce qui pourrait indisposer les gens à la lecture de la sainte Parole de Dieu… ici en mettant au singulier « peine », et en réduisant cette peine aux grossesses… alors que le texte bibliques veut signifier « Je multiplierai tes peines et tes conceptions » ce qui à l’évidence multiplie d’autres peines que les conceptions.

[3] Dans la bible nova vulgata “typique” catholique, une femme désignée individuellement mulier est une femme non mariée. D’après notre étude de la signification des différentes appellations de femmes dans la bible, une femme mulier, est soit une veuve, soit une jeune fille dans la maison de son père (Gn 24, 5 ; Nb 30, 4), soit encore une concubine ; mais au singulier une femme désignée comme étant une mulier n’est jamais dans la bible une femme mariée, sinon elle serait dénommée uxor, et non mulier. De plus, dans la bible neuve vulgate, des mulier au pluriel, désigne aussi un groupe de femmes contenant des situations de vie différentes. Mulier au pluriel, ou au singulier exprimant la femme en général, comme dans notre exemple ci-après en Lévitique 18, 16-17, est donc aussi la dénomination générique de toutes femmes de toutes conditions : femmes non mariées, mariées, fiancées, concubines, veuves, etc.

[4] Traduit de la nova vulgata “typique” en (Genèse 3, 16) : « Mulieri dixit: “Multiplicabo aerumnas tuas et conceptus tuos: in dolore paries filios, et ad virum tuum erit appetitus tuus, ipse autem dominabitur tui”. »

[5] Traduit de la nova vulgata “typique” en (Genèse 2, 18) : « Dixit quoque Dominus Deus: “Non est bonum esse hominem solum; faciam ei adiutorium simile sui”. »

[6] Traduit de la nova vulgata “typique” en (1 Timothée 2, 12) : « …; docere autem mulieri non permitto neque dominari in virum, sed esse in tranquillitate. »

Note de traduction : « dominari » a un sens actif dans la bible nova vulgata “typique” catholique.

[7] En voir la définition du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales à la page : http://www.cnrtl.fr/definition/prévarication/substantif

[8] Traduit de la nova vulgata “typique” en (1 Timothée 2, 12-15) « …; docere autem mulieri non permitto neque dominari in virum, sed esse in tranquillitate. 13 Adam enim primus formatus est, deinde Eva ; 14 et Adam non est seductus, mulier autem seducta in praevaricatione fuit. 15 Salvabitur autem per filiorum generationem, si permanserint in fide et dilectione et sanctificatione cum sobrietate. »

[9] Saint Paul écrit en (Tite 1, 7-9) : « Il faut en fait être un épiscope sans crime ainsi que dispensateur de Dieu, non arrogant, non irritable, non ivre, ne frappant pas, non honteux de profit cupide, mais hospitalier, bon, sobre, juste, saint, continent, en embrassant celui, qui est selon la doctrine, sermon fidèle, afin qu’aussi il soit puissant à exhorter dans une saine doctrine et à argumenter ceux qui contredisent. » Traduit de la vulgate “typique” en (Tite 1, 7-9) : « Oportet enim episcopum sine crimine esse sicut Dei dispensatorem, non superbum, non iracundum, non vinolentum, non percussorem, non turpis lucri cupidum, 8 sed hospitalem, benignum, sobrium, iustum, sanctum, continentem, 9 amplectentem eum, qui secundum doctrinam est, fidelem sermonem, ut potens sit et exhortari in doctrina sana et eos, qui contradicunt, arguere. »

[10] Dans le nouveau testament être docteur est un charisme de l’Esprit-Saint… de même que par exemple le charisme de prophète ou celui de gouvernement : « Et quelques-uns certes Dieu a placé dans l’église premièrement les apôtres, en second les prophètes, en troisième les docteurs, ensuite les puissances, de là les donations de soins, les secours, les gouvernances, les origines des langues. 29 Est-ce que tous apôtres ? Est-ce que tous prophètes ? Est-ce que tous docteurs ? Est-ce que tous des puissances ? Est-ce que tous ont des donations de curations ? Est-ce que tous parlent des langues ? Est-ce que tous expliquent/interprètent/ ? Mais émulez-vous aux charismes plus grands. » (1 Corinthiens 12, 28-30 traduit de la nova vulgata “typique” catholique : « Et quosdam quidem posuit Deus in ecclesia primum apostolos, secundo prophetas, tertio doctores, deinde virtutes, exinde donationes curationum, opitulationes, gubernationes, genera linguarum. 29 Numquid omnes apostoli? Numquid omnes prophetae? Numquid omnes doctores? Numquid omnes virtutes? 30 Numquid omnes donationes habent curationum ? Numquid omnes linguis loquuntur ? Numquid omnes interpretantur ? 31 Aemulamini autem charismata maiora. »).

Nous ne sommes pas d’accord avec la « traduction » de ce verset dans la « bible officielle liturgique » publiée en 2013 par nos « évêques » francophones : « Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses. 29 Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, 30 à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. 31 Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands. » (1 Corinthiens 12, 28).

[11] Selon l’apôtre saint Paul dont les écrits forment la plus grande part du nouveau testament de la bible…, autant les épiscopes (1 Tim 3, 1-5) que les presbytres en (Tite 1, 5-6) et les diacres (1 Timothée 3, 12-13)…  doivent avoir femme et fils… mais il est précisé à chaque fois « homme d’une (seule) femme » autant pour les épiscopes que pour les presbytres et les diacres.

Obligation pour tous les clercs suivants d’avoir femmes et fils  :

Les presbytes : « et que tu constitues par cités les presbytes, de même que moi pour toi j’ai disposé, si quelqu’un est sans crime, homme d’une femme-uxor, ayant les fils fidèles, non en accusation de luxure ou bien non soumis. » (Tite 1, 5-6 : voir NOTE (1) ci-après). 

Les diacres :« Que les diacres soient les hommes d’une femme-uxor, qu’ils président bien leurs fils et leurs maisonnées ; lesquels de fait auront bien ministré, acquerront bien pour soi le degré (Ndlt : de diacre dans le sacrement de l’Ordre) et beaucoup de confiance dans la foi, laquelle est dans le Christ Jésus. » (1 Timothée 3, 12 : voir NOTE (2) ci-après).

Les épiscopes : « Sermon du fidèle : si quelqu’un a un appétit pour l’épiscopat, il désire une bonne œuvre. Il faut donc à l’épiscope être irrépréhensible, homme d’une femme-uxor, sobre, prudent, belle apparence (Ndlt : le texte écrit “orné”), hospitalier, docteur, non ivre, ne frappant pas mais modéré, non querelleur, non cupide, bien préétablir sa maisonnée, ayant des fils en soumission avec toute chasteté — mais si quelqu’un ne sait pas présider à sa maisonnée, comment d’une église de Dieu aura-t-il la cure ? » (1 Tim 3, 1-5 : voir NOTE (3) ci-après).

     Or Jésus-Christ dit en saint Jean : « l’Ecriture ne peux pas être déliée » (Jean 10, 34 traduit de la nova vulgata canonique en (Jean 10, 35) « Respondit eis Iesus: […] non potest solvi Scriptura »). Ce qui signifie que la sainte Parole de Dieu ne peut pas être séparée de son interprétation ni des supputations théologiques…

Pour cette raison le Catéchisme de l’Eglise catholique écrit : « Tous les sens [de l’Écriture sacrée] seront fondés sur un, évidemment littéral » (CEC § 116 traduit du texte latin du catéchisme de l’église catholique au § 116 : « Sensus litteralis. […] « Omnes [sacrae Scripturae] sensus fundentur super unum, scilicet litteralem ».). 

NOTE (1) : Traduit de la nova vulgata “typique” en (Tite 1, 5-6) : « […] et constituas per civitates presbyteros, sicut ego tibi disposui, 6 si quis sine crimine est, unius uxoris vir, filios habens fideles, non in accusatione luxuriae aut non subiectos. »

NOTE (2) : Traduit de la nova vulgata canonique en (1 Timothée 3, 12-13) : « Diaconi sint unius uxoris viri, qui filiis suis bene praesint et suis domibus ; 13 qui enim bene ministraverint, gradum sibi bonum acquirent et multam fiduciam in fide, quae est in Christo Iesu. »

NOTE (3) : Traduit de la nova vulgata “typique” en (1 Tim 3, 1-5) : « Fidelis sermo : si quis episcopatum appetit, bonum opus desiderat. 2 Oportet ergo episcopum irreprehensibilem esse, unius uxoris virum, sobrium, prudentem, ornatum, hospitalem, doctorem, 3 non vinolentum, non percussorem sed modestum, non litigiosum, non cupidum, 4 suae domui bene praepositum, filios habentem in subiectione cum omni castitate 5 — si quis autem domui suae praeesse nescit, quomodo ecclesiae Dei curam habebit? »










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