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De l’art clérical de maquiller la bible à propos de sainte Marie-Madeleine et de notre Seigneur Jésus…





Dans la bible officielle catholique en latin, le rapport de proximité entre sainte Marie-Madeleine et notre Seigneur Jésus est maquillé par la traduction « liturgique » de nos évêques francophones dans leur bible officielle validée par eux-mêmes avant sa publication en 2013.

Car, concernant le passage bien connu où notre Seigneur Jésus va à l’encontre de sainte Marie-Madeleine pour la première fois après sa résurrection, la bible catholique authentique en latin… que nous traduisons ici, écrit  :

« 16. Jésus lui dit : “Marie !”. Convertie celle-ci lui dit en Hébreu : “Rabbuni !” — ce qui est dit Maitre. 17. Jésus lui dit : “Dès maintenant ne veuille pas me tenir, pas encore en fait je suis monté vers le Père ; [1]» (Jean 20, 16-17).

Il faut savoir que ce verset (saint Jean 20, 17) a été révisé dans l’édition nova vulgata “typique” catholique de la vulgate latine promulguée en 1979 par le Pape saint Jean-Paul II, par rapport à l’ancienne édition « sixto-clémentine » de la vulgate latine qui écrivait à la place « Noli me tangere », à traduire par « ne veuille pas me toucher [2] » (saint Jean 20, 17).

Si on traduit et lit ce passage le plus objectivement possible, on lit que notre Seigneur Jésus appelle sainte Marie-Madeleine, que celle-ci est convertie au fait que c’est notre Seigneur Jésus qui lui parle et non le jardinier, elle l’a donc reconnu et l’appelle “Rabbuni”. Et qu’ensuite notre Seigneur lui demande à partir de maintenant de ne pas vouloir le tenir, en le touchant selon l’ancienne édition de la vulgate latine, qu’il n’est pas encore monté vers le Père.

Notre Seigneur Jésus lui demande à partir de maintenant de ne pas vouloir le tenir en le touchant, cela signifie qu’avant maintenant sainte Marie-Madeleine pouvait vouloir le tenir en le touchant, donc que Jésus lui permettait qu’elle le tienne en le touchant.

Il n’est pas certain que Marie-Madeleine tenait Jésus, et le touchait, à ce moment précis, mais cela signifie soit qu’elle le tenait en le touchant à ce moment, soit qu’elle avait l’habitude de le tenir en le touchant.

De fait sainte Marie-Madeleine ne pourra normalement plus tenir ainsi Jésus puisqu’il va monter vers le Père, donc en lui demandant « ne veuille pas me tenir », notre Seigneur Jésus lui demande d’accepter ce fait de ne plus pouvoir le tenir en le touchant, non en subissant la séparation, mais en le voulant par elle-même par sacrifice puisque c’est un bien pour l’humanité parce qu’il enverra alors le Paraclet selon (saint Jean 16, 7) : « Si en fait je ne serai pas parti, le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si je serai parti, je mettrai lui vers vous. [3]»  (saint Jean 16, 7).

Or la bible officielle liturgique de nos évêques francophones… écrit :

Nous avons mis en gras souligné les différences
avec notre traduction de la nova vulgata “typique” catholique.

« 16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. 17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. » 

Mais pourquoi écrire « Ne me retiens pas » au lieu de « ne veuille pas me tenir » ? Il n’échappera à aucune personne habituée au parlé en français que les deux expressions « ne pas retenir Jésus » et « ne pas tenir Jésus » revêtent une signification possiblement très différente… Ecrire « Ne me retiens pas » peut avoir lieu au cours d’une conversation téléphonique à distance en vue d’abréger cette conversation… mais écrire « ne veuille pas me tenir » signifie presque certainement dans ce contexte que sainte Marie-Madeleine tenait Jésus physiquement, comme on dit par exemple tenir quelqu’un dans ses bras, et que Jésus lui demandait de bien vouloir ne plus le tenir.

Et pourquoi écrire « Jésus reprend : » au lieu de « Jésus lui dit : » ? Il peut paraître à certains lecteurs que notre Seigneur « reprend » Marie-Madeleine et leurs faire croire par ce mot que sainte Marie-Madeleine est en faute… car en français reprendre quelqu’un peut signifier aussi lui faire une observation à propos d’une erreur ou d’une faute.

Dans quel but donc nos évêques francophones ont-ils validé cette modification de la sainte parole de Dieu à propos des rapports de proximité entre sainte Marie-Madeleine et de notre Seigneur Jésus ? Evidemment parce que leur mentalité ne « colle » pas à la vérité évangélique, et qu’ils éprouvent le besoin de cacher ce qui est évangélique et se trouve en conflit avec leur échafaudage mental à propos de la sexualité entrevue comme quelque chose d’« impur » ce qui les pousse à valider dans leur « bible officielle liturgique » ce maquillage de la traduction du verset (saint Jean 20, 17) par rapport à la nova vulgata “typique” catholique qui est la bible authentique à employer dans la sainte Liturgie selon le saint Magister catholique.

L’édition nommée « bible officielle liturgique » validée avant sa publication en 2013 par l’ensemble de nos évêques francophones est donc ici en faute par rapport au saint magister biblique.

Pourquoi vouloir refuser un flirt entre sainte Marie-Madeleine et de notre Seigneur Jésus alors qu’il est connu que : « les fils de Dieu voyant que les filles des humains fussent belles, ont accepté pour soi des femme-uxors de toutes celles qu’ils avaient élues. [4] » (Genèse 6, 2) : le magister biblique enseigne donc très explicitement que les fils de Dieu ont accepté pour eux des filles des hommes comme femme-uxor ; nous ajoutons que dans la sainte bible l’uxor est une femme liée à soi dans l’éternité par grâce divine, contrairement à la femme-mulier [5]. Donc il est bibliquement donné à croire que Jésus-Christ, qui Lui-même fait partie des fils de Dieu, a accepté femme-uxor parmi les humaines, voire seulement accepté de prendre à terme… Il est d’ailleurs possible de comprendre (Jean 20, 17) en ce sens où sainte Marie-Madeleine et notre Seigneur Jésus se retrouverons plus tard. En effet le texte, dans notre traduction écrit : « 17. Jésus lui dit : “Dès maintenant ne veuille pas me tenir, pas encore en fait je suis monté vers le Père ; [6]» (Jean 20, 16-17)… : on peut interpréter que Jésus est déjà monté vers le Père, et que s’il dit « “Dès maintenant ne veuille pas me tenir, pas encore… » cela signifie que dès maintenant Marie-Madeleine veuille ne pas le tenir, et le « pas encore » qu’elle pourra le tenir plus tard. Notre Seigneur dit à sainte Marie-Madeleine qu’il est déjà monté vers le Père, qu’en ce moment certes il est avec elle « sur terre », mais qu’il va remonter sous peu vers le Père et qu’elle accepte qu’ils soient séparés en lui demandant dès maintenant qu’elle ne veuille pas le tenir… le tenir oui mais « pas encore »… En langage parlé c’est ainsi qu’on le dirait de même aujourd’hui… “ne me tient pas, pas encore”… puis ensuite notre Seigneur ajoute « en fait je suis monté vers le Père ; ». Il est vrai qu’on peut comprendre aussi que notre Seigneur Jésus lui demande de ne pas le tenir car il faut maintenant qu’il monte vers le Père parce qu’il ne l’a pas encore fait, et donc il n’a pas le temps de demeurer plus longtemps avec sainte Marie-Madeleine.

rabbuni et rabboni versus rabbouni… 

De plus Marie-Madeleine à partir du moment où elle reconnait Jésus l’appelle “Rabbuni”… Or dans la même bible les disciples hommes de notre Seigneur ne l’appelle pas “Rabbuni” mais “Rabbi“, par exemple dans le même évangile de saint Jean, quand ses disciples l’appellent pour venir à table, ils appellent « “Rabbi, mange” [7]»… Donc “Rabbuni”, comme beaucoup le disent sur internet, est peut-être un diminutif affectueux de “Rabbi“, que d’ailleurs sainte Marie-Madeleine est seule à employer dans toute la bible… sauf si on considère que le mot employé par l’aveugle Bartimée, “Rabboni” en (saint Marc 10, 51) avec un « o » et non un « u », est le même mot. Mais, en vue sans doute toujours de maquiller la particularité du rapport entre sainte Marie-Madeleine et notre Seigneur Jésus exprimée dans ce passage (Jean 20, 16-17), la traduction biblique de nos évêques francophones a gommé cette particularité du terme “Rabbuni” utilisé seulement (littéralement) par Marie-Madeleine dans le texte “typique” catholique en latin… en inventant un nom unique « Rabbouni » qui associe le « u » de “Rabbuni” avec le « o » de “Rabboni” employé dans la bouche de l’aveugle Bartimée (saint Marc 10, 51)

Certes cette différentiation ici de ce « u » et de ce « o » peut paraitre chicaneuse… mais nous vous assurons qu’il vaut mieux être vétilleux dans la recherche de compréhension des saintes écritures… que d’en maquiller volontairement la signification… le lecteur va comprendre pourquoi :

Car il faut ajouter que le texte même de la sainte Bible écrit « “Rabbuni !” — ce qui est dit Maitre. », Maitre n’étant certes pas un diminutif… mais la sainte Bible écrit de plus : « “Rabbi — ce qui est dit interpréter Maitre — … [8]» (saint Jean 1, 38) ce qui prouve que saint Jean qui écrit ce passage ne connait pas le sens exact de “Rabbi“… donc très vraisemblablement, de même il ne connait pas la signification de “Rabbuni” car il écrit que ce mot est dit être Maitre, or ce qui est dit être n’est pas nécessairement la véritable traduction. Saint Jean l’évangéliste ne connait pas donc le sens exact de “Rabbi“, d’autant plus que, quand un passage évangélique veut signifier une traduction exacte, il n’écrit pas « ce qui est dit interpréter » mais « ceci est », comme dans l’exemple suivant : «“Eli, Eli, lema sabacthani ?”, ceci est :”mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu délaissé ?” [9]» (Marc 15, 34).

Alors quand saint Jean écrit « “Rabbuni !” — ce qui est dit Maitre. »… cela n’empêche nullement qu’en réalité “Rabbuni” pourrait bien être un diminutif affectueux, ou plus vraisemblablement amical de “Rabbi” du fait qu’il serait possiblement aussi utilisé pour appeler notre Seigneur Jésus par l’aveugle Bartimée en (saint Marc 10, 51).

Il reste que l’idée du diminutif est majoritaire dans la doxa franco-catholique puisque la conférence des évêques de France s’évertue, tout en le reconnaissant, à en maquiller le sens amical voir affectueux… en effet sa définition du mot Rabbouni introduit une ambiguïté telle avec le mot Rabbi,qu’il est possible de comprendre que Rabbouni, et non Rabbi, serait : « une appellation respectueuse que les Juifs décernaient à leurs chefs spirituels. [10]»… désolé de chicaner… mais au total cela fait une belle somme de « petites choses » qui œuvrent toutes dans un sens cohérent pour évacuer une possible relation plus qu’amicale entre sainte Marie-Madeleine et notre Seigneur Jésus… En effet la définition de Rabbouni par la conférence des évêques de France peut être entendue comme forçant l’expression de sainte Marie-Madeleine envers Jésus à « une appellation respectueuse que les Juifs décernaient à leurs chefs spirituels. »

retournée versus convertie…

Ajoutons, même si cela peut faussement paraitre trop pointilleux à certains, qu’il était incohérent avec le contexte d’écrire dans ce même passage de la « bible officielle liturgique » au verset 16 « retournée » dans un sens local, et non « S’étant retournée », car sainte Marie-Madeleine avait déjà aperçu Jésus, s’était déjà tournée vers lui sans le reconnaitre au verset 14 « elle se retourna [11]», et il était en train de lui parler. Alors pour sortir de cette incohérence et ne pas donner à croire que sainte Marie-Madeleine se serait retournée deux fois sans que le texte nous dise que Jésus serait passé de l’autre côté d’elle, la traduction de nos évêques a ajouté un participe présent réfléchi « S’étant » inexistant dans le texte latin “typique”. D’ailleurs selon le texte latin typique il n’existe aussi pas de préfixe “re” de « retournée » mais le préfixe “con” du latin « conversa ». Alors pour rester le plus fidèle possible au texte latin “typique”, nous avons traduit le latin « conversa » par « convertie » qui est la traduction la plus littérale, et qui est conforme aux autres emplois suivants de ce même verbe dans la sainte bible, et exprime selon le contexte biblique “typique” que sainte Marie-Madeleine est convertie au fait que c’est notre Seigneur Jésus qui lui parle et non le jardinier :

 ― par exemple : « la colère du Seigneur en miséricorde convertie [12]» (2 Livre des Maccabée 8, 5).

 ― ou encore cette sainte parole de l’apôtre saint Pierre : « Alors soyez faits pénitents et soyez convertis, afin que vos péchés soient effacés,… » (Livre des Actes des Apôtres 3, 19 [13]).

Nous avons profité de ce passage pour montrer que la non fidélité au texte latin “typique” peut souvent changer totalement la signification de la sainte parole de Dieu, dans ce cas faire comprendre que sainte Marie-Madeleine se retourne sur elle-même physiquement, alors que plus vraisemblablement la bible signifie en contexte que sainte Marie-Madeleine est mentalement convertie de ne pas reconnaitre Jésus qui lui parlait au verset 14, à sa reconnaissance au verset 16.





Par Arnaud Barbey le 05 avril 2024






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[1] Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (Jean 20, 16-17) : « 16 Dicit ei Iesus : “Maria !”. Conversa illa dicit ei Hebraice : “Rabbuni !” — quod dicitur Magister. 17 Dicit ei Iesus : Iam noli me tenere, nondum enim ascendi ad Patrem ; »

[2] Traduit de la vulgate sixto-clémentine en (Jean 20, 17) : « Dicit ei Jesus : Noli me tangere, nondum enim ascendi ad Patrem meum : » SOURCES : Texte vérifié dans deux éditions différentes de la bible vulgate sixto-clémentine, l’une de 1592, année de sa première publication, et l’autre de 1598 (photographies numérisées) :
– Romæ Ex typographia Apostolica Vaticana M.D.XCII – Biblia Sacra Vulgatae Editionis Sixti quinti. Pont. Max. iussu recognita atque edita
Biblia Sacra Vulgatae Editionis – Sixti V.P.M. iussu recognita atque edita. Romæ. Ex typographia Vaticana. M.D.XCVIII.

[3] Traduit de la nova vulgata canonique en (saint Jean 16, 7) : « Si enim non abiero, Paraclitus non veniet ad vos ; si autem abiero, mittam eum ad vos. ».

[4] Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (Livre de la Genèse 6, 2) « videntes filii Dei filias hominum quod essent pulchrae, acceperunt sibi uxores ex omnibus, quas elegerant. »

[5] Nous donnons les références entre « femme-mulier » et « femme-uxor » dans le saint magister biblique dans notre petit article à cette adresse sur le même blog : Femmes ?… uxor ou mulier ?…

[6] Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (Jean 20, 16-17) : « 16 Dicit ei Iesus : “Maria !”. Conversa illa dicit ei Hebraice : “Rabbuni !” — quod dicitur Magister. 17 Dicit ei Iesus : Iam noli me tenere, nondum enim ascendi ad Patrem ; »

[7] Note de traduction : il est plus juste de traduire littéralement par « “Rabbi, manduque” » du verbe « manduquer », plutôt que par « “Rabbi, mange” »…. Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (Jean 4, 31) : « Interea rogabant eum discipuli dicentes: “Rabbi, manduca”. »

[8] Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (saint Jean 1, 38) « … : “Rabbi — quod dicitur interpretatum Magister — ubi manes ?”. »

[9] Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (Marc 15, 34) : « Eli, Eli, lema sabacthani ?”, hoc est : “Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquisti me ?”»

[10] Le glossaire publié sur le site officiel de la Conférence des Evêques catholique de France, donne au 4 avril 2024 la définition suivante du mot rabbouni : « Ce mot est traduit par Maître dans l’évangile, (Jean 20,16), mais Rabbouni est en réalité un diminutif de « Rabbi », mot hébreu signifiant le « docteur », le « Maître » ou « celui qui enseigne ». (Jean 1,38). C’était une appellation respectueuse que les Juifs décernaient à leurs chefs spirituels. Lorsque « Rabbi » est employé pour désigner un groupe de personnes, il qualifie des scribes ou des docteurs de la Loi. (Mt 23,7) » SOURCE : eglise.catholique.fr/glossaire/rabbouni/

[11] La bible officielle liturgique de nos évêques francophones écrit tout ce passage ainsi : « 14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » 16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. ».

[12] Traduit de la nova vulgata canonique en (2 Livre des Maccabée 8, 5) : « ira Domini in misericordiam conversa. »

[13] Traduit de la nova vulgata “typique” catholique en (Livre des Actes des Apôtres 3, 19) : « Paenitemini igitur et convertimini, ut deleantur vestra peccata, … »

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