Newsletter
LE BON GRAIN ET L'IVRAIE
Dernière parution
de l'auteur
Dieu - La science Les preuves
Archives

Les saintes écritures pour le mariage ecclésiastique

Résumé : Contrairement aux fausses idées reçues, vers l’an 300, le concile d’Elvire enseigne en latin que soit chassé de la cléricature tout clerc qui s’abstient de sa conjointe et ne génére pas de fils… il précise donc l’enseignement de saint Paul qui dans la bible demande aux clercs d’avoir femmes et fils… En complément le concile de Niksar, vers l’an 314, enseigne qu’un presbyte exerce son ministère ensemble avec sa femme-uxor






Prérequis pour mieux comprendre cet article : le terme femme-uxor est défini dans l’article : Femmes ?… uxor ou mulier ?…






Contrairement aux idées inculquées aux cathos… les saintes écritures ordonnent aux diacres aux presbytes et aux épiscopes d’avoir femmes et fils… en (1 Timothée 3, 12) pour les diacres, de même pour un presbyte en (Tite 1, 5-6), ou un épiscope en (1 Timothée 3, 1) : lire ces textes évangéliques en note [1].

Voici de plus un passage du Concile de Niksar que les ardents défenseurs du non mariage ecclésiastique nous ont ardemment caché…  dans lequel il est intéressant de constater qu’un presbyte commet son ministère avec sa femme, c’est-à-dire qu’il ministre ensemble avec sa femme :

« VIII Si d’un autre (Ndlt : presbyte) la femme-uxor, alors qu’il fût laïque, d’être adultérée aura été convaincue, celui-ci ne peut pas vers le ministère accéder. Si non mais encore après l’ordination elle aura été adultérée, il doit la démettre. A cause de quoi s’il cohabite, il ne peut pas un ministère avisé commis (Ndlt : commis = co + mis = fait ensemble avec sa femme-uxor) poursuivre. » (Neocaesareense Concilium (Concile de Niksar) en l’année 314, voir [2]).




Il semble qu’on puisse trouver de tout dans les relations qui nous sont parvenus des conciles dans des textes douteux moulinés à travers les tribulations historiques… Aussi est-ce avec la plus grande prudence qu’il faut aborder ce précédent concile de Niksar de l’an 314… non pas qu’en vérité il soit douteux, puisque l’histoire nous dit qu’il fut tenu sous le Pape Sylvestre, et fut approuvé, non pas 70 ans… mais 70 papes plus tard par le Pape Léon IV…, mais qu’en vérité on ne sait pas si nous disposons ou non des textes premiers-engendrés (originaux coécrits par l’auteur sacré avec Dieu)… la question est donc : disposons-nous réellement sous nos yeux des textes approuvés par un Pape ?… Seul un Pape peut trancher en réapprouvant ou désapprouvant un texte ancien d’un concile antérieur… ce qui visiblement est une pratique Papale antique.

Tous les textes anciens du Magister doivent évidemment être validés par un Pape avant d’être invoqués comme faisant partie du Magister Catholique. Sachons que la bible catholique est elle-même révisée périodiquement sous la férule Papale [3] : comme il en est par exemple de la bible neuve vulgate… Mais les enragés du non mariage ecclésiastique n’en voudront même pas si elle va contre leur thèse… car même quand un texte conciliaire existant va contre la thèse du non mariage ecclésiastique… ils le falsifient pour lui faire enseigner exactement le contraire de ce qu’il écrit… :

Par exemple voici le célèbre canon 33 du concile d’Elvire où il est en fait prohibé aux clercs de s’abstenir de leurs conjointes, et prohibé aux mêmes de ne pas générer de fils : « CHAPITRE XXXIII Il a plu en entier d’être prohibé aux épiscopes, presbytes, et diacre, ou à tous les clercs établis dans le ministère, de s’abstenir de leurs conjointes, et de ne pas générer des fils : quiconque vraiment aura fait, de l’honneur de la cléricature qu’il soit chassé. » (Concile d’Elvire (Concilium Eliberitanum), en l’an 305, voir [4].

Voici maintenant comment le jésuite Christian Cochini présente ce canon 33 du concile d’Elvire à l’appui de sa thèse… ce jésuite transmet un faux magister en lui faisant dire exactement le contraire de ce qu’écrit le texte latin [4]… On espère que cela n’est pas fait intentionnellement ? : « Il a paru bon d’interdire absolument aux évêques, aux prêtres et aux diacres, soit (encore) à tous les clercs employés au ministère, d’avoir des relations (sexuelles) avec leurs épouses et d’engendrer des enfants ; si quelqu’un le fait, qu’il soit exclu de l’honneur de la cléricature. » On espère qu’il ne l’a pas intentionnellement fait ! Le père Cochini est pourtant invoqué par tous les défenseurs du non mariage ecclésiastique jusque sur wikipédia… et surtout à la Congrégation pour le Clergé !

Comme souvent dans les gnoses « théologiques »… des opinions sont affirmées sans aucunes références aux sources magistérielles canoniques !… ou avec une référence trop floue pour être valable… sans mentionner une ligne ni un paragraphe précis !… voire même avec des références sans rapport avec le sujet !!! D’ailleurs ce Concile d’Elvire me semble invoqué plutôt en raison de considérations historiques que canoniques du fait qu’il est l’un des plus anciens documents historiques concernant la chrétienté espagnole… mais il n’est pas obligatoire d’être théologien pour connaitre qu’une « raison » puisée dans une considération historique est invalide théologiquement car l’histoire est bien connue de tous les chrétiens comme le lieu de l’action du « prince de ce monde » qu’est Satan qui monta l’apôtre félon Judas contre Jésus-Christ pour le clouer sur la croix… La foi est bien entendu nécessaire pour le croire ; mais Satan est à l’œuvre dans l’histoire pour défigurer volontairement la vision reçue de l’œuvre des saint anciens… particulièrement dans  la copie de leurs textes, ou par leurs fausses traductions comme c’est le cas avec celle de ce canon d’Elvire donnée par le père Cochini.

Qu’il soit ou non authentique historiquement, ce canon d’Elvire est en réalité dans sa version latine [4] strictement conforme aux écrits apostoliques de saint Paul pour lequel le critère de sélection d’un diacre, comme d’un presbyte, et comme d’un épiscope… est, entre autres critères, d’avoir une femme et des fils : « Que les diacres soient les hommes d’une femme-uxor, qu’ils président bien leurs fils et leurs maisonnées ; » (1 Timothée 3, 12), de même pour un presbyte en (Tite 1, 5-6), ou un épiscope en (1 Tim 3, 1), ils doivent avoir une femme et des fils selon l’apôtre… Jésus-Christ dit : « l’Ecriture ne peux pas être soute (Ndlt : du verbe soudre) » (Jean 10, 34 Traduit de la neuve vulgate “typique” en (Jean 10, 34) « Respondit eis Iesus: […] non potest solvi Scriptura »)…





Par Arnaud Barbey, le 8 mars 2020.





mariage des prêtres – célibat des prêtres – célibat sacerdotal – concile d’Elvire célibat – verset biblique sur les prêtres – que dit la Bible sur le mariage des prêtres – diacre peut-il se marier – un prêtre catholique peut-il se marier – un curé peut il se marier – curé mariage










[1] Obligation pour tous les clercs suivants d’avoir femmes et fils :
— Les presbytes : « et que tu constitues par cités les presbytes, de même que moi pour toi j’ai disposé, si quelqu’un est sans crime, homme d’une femme-uxor, ayant les fils fidèles, non en accusation de luxure ou bien non soumis. » (Tite 1, 5-6 : voir NOTE (1) ci-après).
— Les diacres :« Que les diacres soient les hommes d’une femme-uxor, qu’ils président bien leurs fils et leurs maisonnées ; lesquels de fait auront bien ministré, acquerront bien pour soi le degré (Ndlt : de diacre dans le sacrement de l’Ordre) et beaucoup de confiance dans la foi, laquelle est dans le Christ Jésus. » (1 Timothée 3, 12 : voir NOTE (2) ci-après).
— Les épiscopes : « Sermon du fidèle : si quelqu’un a un appétit pour l’épiscopat, il désire une bonne œuvre. Il faut donc à l’épiscope être irrépréhensible, homme d’une femme-uxor, sobre, prudent, belle apparence (Ndlt : le texte écrit « orné »), hospitalier, docteur, non ivre, ne frappant pas mais modéré, non querelleur, non cupide, bien préétablir sa maisonnée, ayant des fils en soumission avec toute chasteté — mais si quelqu’un ne sait pas présider à sa maisonnée, comment d’une église de Dieu aura-t-il la cure ? » (1 Tim 3, 1-5 : voir NOTE (3) ci-après).
Or Jésus-Christ dit en saint Jean : « l’Ecriture ne peux pas être déliée » (Jean 10, 34 traduit de la nova vulgata canonique en (Jean 10, 35) « Respondit eis Iesus: […] non potest solvi Scriptura »). Ce qui signifie que la sainte Parole de Dieu ne peut pas être séparée de son interprétation ni des supputations théologiques…
— NOTE (1) : Traduit de la nova vulgata « typique » en (Tite 1, 5-6) : « […] et constituas per civitates presbyteros, sicut ego tibi disposui, 6 si quis sine crimine est, unius uxoris vir, filios habens fideles, non in accusatione luxuriae aut non subiectos. »
— NOTE (2) : Traduit de la nova vulgata canonique en (1 Timothée 3, 12-13) : « Diaconi sint unius uxoris viri, qui filiis suis bene praesint et suis domibus ; 13 qui enim bene ministraverint, gradum sibi bonum acquirent et multam fiduciam in fide, quae est in Christo Iesu. »
— NOTE (3) : Traduit de la nova vulgata « typique » en (1 Tim 3, 1-5) : « Fidelis sermo : si quis episcopatum appetit, bonum opus desiderat. 2 Oportet ergo episcopum irreprehensibilem esse, unius uxoris virum, sobrium, prudentem, ornatum, hospitalem, doctorem, 3 non vinolentum, non percussorem sed modestum, non litigiosum, non cupidum, 4 suae domui bene praepositum, filios habentem in subiectione cum omni castitate 5 — si quis autem domui suae praeesse nescit, quomodo ecclesiae Dei curam habebit ? »





[2] Traduit du latin de l’interprétation de Gentiano Herveto Interprete (Gentien Hervet). SOURCE : Sacrosancta Concilia de Labbei et Cossarti Ad Regiam Editionem, venetiis MDCCXXVIII, tome 1, page 1511 : « VII Presbyter […] VIII Si alicujus uxor, cum esset laicus, adulterata fuisse convicta fuerit, is non potest ad ministerium accedere. Sin autem etiam post ordinationem adulterata fuerit, debet eam dimittere. Quod si cohabitet, non potest sibi commissum ministerium exequi.»).

[3] Le site de l’église catholique de France définit ainsi la férule Papale : « Bâton pastoral liturgique surmonté ou non d’une croix sans crucifix. Il est exclusivement réservé au Pape. »

[4] Traduit du Concile d’Elvire (Concilium Eliberitanum), en l’an 305, chapitre 33 : « XXXIII. Placuit in totum prohiberi episcopis, presbyteris, & diaconibus, vel omnibus clericis positis in ministerio, abstinere se a conjugibus suis, & non generare filios : quicumque vero fecerit, ab honore clericatus exterminetur. » Source : Sacrosancta Concilia de Labbei et Cossarti Ad Regiam Editionem, venetiis MDCCXXVIII, tome 1, page 996.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments